L’IDENTITÉ DES LULUA Extrait de De la lutte pour la libération du peuple Lulua de Mukenge Shabantu |
6. Vie de loisirs
Des compétitions sportives étaient organisées entre plusieurs villages. Le sport le plus prisé était la lutte «bibula» qu'on pourrait comparer volontiers au judo japonais.
Une autre compétition qui était en vogue: le «kapulu». Il s'agit d'une petite boule que l'on faisait circuler de main à main et debout par équipe de quatre, six, huit ou dix joueurs. Chaque joueur avait un adversaire à ses côtés. Le «nkasa» qui se jouait comme le «kapulu ».
La dernière discipline est, quant à elle, comparable au hockey. Il s'agit du jeu des «nkobo» à ne pas confondre avec les ustensiles de ménage «nkobo ». Les bâtons en question ne sont pas longs et leur extrémité est en forme d'arc mesurant 0,60 m à 0,75 m selon la taille du joueur. Le jeu oppose deux équipes, comme c'est le cas au football, mais l'effectif par équipe varie de 6 à 12 joueurs.
Le survol rapide que nous venons de faire, bien que non exhaustif, puisque nous avons conscience de ce qu'il a porté sur des aspects déjà exploités par d'autres auteurs, ce survol, disons-nous, nous aura permis de découvrir un type d'homme, un type de peuple. Le peuple lulua a connu pratiquement la même évolution que les autres peuples.
Par le commerce, il est entré en relation avec d'autres peuples et d'autres rencontres ont eu des conséquences qui feront en somme, l'objet de nos réflexions personnelles provoquées par nos constatations individuelles faites durant tout ce temps que nous nous sommes consacré au service de la communauté. Telle sera la teneur du deuxième chapitre qui sera consacré aux causes de la lutte fratricide qui a opposé, officiellement à partir de 1959, ceux que feu Auguste MABlKA KALANDA s'est plu à appeler : deux ethnies à la recherche d'un équilibre, à savoir : Balulua et Baluba.